Quels savoirs disciplinaires et/ou linguistiques en Discipline Non Linguistique ? Une étude terminologique et didactique en sciences physiques
Jean-Philippe Maitre  1, 2@  
1 : Sciences Techniques Éducation Formation  (STEF)  -  Site web
École normale supérieure [ENS] - Cachan, Institut Français de L'Éducation
ENS Cachan - Batiment Cournot - 61 avenue du Président Wilson - 94235 Cachan cedex -  France
2 : Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations  (ICAR)  -  Site web
École Normale Supérieure [ENS] - Lyon, INRP, Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, Université Lumière - Lyon II, CNRS : UMR5191, École Normale Supérieure (ENS) - Lyon
5, av Pierre Mendès-France 69676 BRON CEDEX -  France

Les Disciplines Non Linguistiques (ou DNL) consistent en un enseignement optionnel en langue seconde d'une discipline aussi dispensée en langue maternelle. Nous visons à y étudier la place donnée aux savoirs disciplinaires 1) en comparaison à celle donnée en Tronc Commun et 2) en regard à celle qu'elle donne aux savoirs linguistiques. Notre recherche se tient auprès de quatre enseignants de sciences physiques – deux de tronc commun et deux de DNL – autour de la séquence consacrée à la notion de force. Grâce à un dispositif théorique et méthodologique préexistant (Maitre, 2012), nous étudions l'usage que les quatre enseignants font des termes qu'ils considèrent importants à l'acquisition de la notion de force, pour en supposer la richesse du traitement. De premiers résultats laissent apercevoir un traitement plus en profondeur de la notion dans le cadre des enseignements de tronc commun. Nous confrontons ces résultats à une analyse d'extraits des séquences observées. D'activités de tronc commun ouvertes et longues (plus d'une heure), à des activités de DNL aux réponses fermées et courtes multipliant les échanges, nos observations ne laissent que peu de doute sur une DNL ici au service d'objectifs linguistiques, au détriment de ceux disciplinaires. Non conformes aux objectifs institutionnels affichés d'un enseignement au service de la discipline (M.E.N., 1992 ; Duverger et al., 2011), ces résultats questionnent la mesure dans laquelle la pluridisciplinarité d'une même heure de classe peut effectivement être la somme des objectifs des disciplines impliquées. Pour répondre, la DNL doit-elle en appeler aux efforts conjugués des didactiques concernées ou à une nouvelle didactique ? Traiter ces questions pourraient contribuer aux discussions récentes entretenues quant à la singularité et/ou la pluralité du champ didactique (Ligozat et al., 2014).


Personnes connectées : 1